Actuellement la 3ème religion la plus pratiquée à travers le monde après le christianisme et l’islam avec un milliard de fidèles répartis dans 86 pays, l’hindouisme est aussi l’une des plus anciennes religions encore pratiquée de nos jours. Son principal foyer est le sous-continent si cette religion s’avère peu répandue en France, elle comporte des pratiquants sur l’île de la Réunion, une communauté tamoule ayant émigré dans la région. Ces rites peuvent comporter des différences d’une région du globe à une pratiquants de l’hindouisme s’efforcent de créer des conditions optimales permettant à l’âme du défunt d’être purifiée, afin de se préparer à sa nouvelle demeure, et ainsi parachever son cheminement à travers le cycle des hindouiste et le concept de la mortLes hindouistes respectent le dharma, qu’ils définissent comme l’ordre universel cosmique, qui confère à l’âme humaine son immortalité, et détermine le cycle de la réincarnation. Par conséquent, l’hindouisme considère la mort comme un passage, une transmigration de l’ mort n’est nullement considérée comme dramatique, elle libère plutôt le défunt en lui permettant d’accéder à un meilleur état que celui obtenu de son retrouve son état originel à la mortD’après la philosophie hindoue, l’être humain existe sur plusieurs niveaux vibratoires, qui sont désignés comme des enveloppes ou des fourreaux koshas. Le corps physique ne constitue que le premier niveau d’enveloppe matérielle temporaire. Les autres niveaux vibratoires sont l’enveloppe mentale, l’enveloppe prânique d’énergie vitale, le corps de la connaissance intuitive, et l’enveloppe de son dernier souffle, les facultés et les sensations d’un humain se replient dans l’enveloppe mentale manas. Ensuite l’enveloppe mentale se replie dans le niveau vibratoire du prâna, pour retourner au corps de la connaissance intuitive Brahman, et atteindre ultimement la libération totale de l’âme, dans l’enveloppe de la félicité moksha.Le karma et le cycle des incarnationsAu cours de son existence, si le karma du défunt a accumulé trop de mauvaises actions, son âtman incarnera une nouvelle enveloppe physique dans un monde comme la Terre, ou même dans un lieu dont les vibrations sont inférieures. Cette incarnation devra composer avec le poids de ses actes s’avère que le karma est positif, après être parvenu à se libérer des tourments de l’ego, le défunt accédera à un statut de deva ou dieu, et rejoindra les planètes célestes, c’est-à -dire des lieux dont le niveau vibratoire est supérieur à celui de la Terre, ou en quelque sorte, le rites d’un enterrement hindouisteLorsque cela est possible, les proches d’un mourant l’accompagnent jusqu’à son dernier souffle. Ils s’efforcent de rendre ces derniers moments aussi paisibles que possible, afin de ne pas perturber l’âme et en faciliter la transition vers des états vibratoires plus tête du mourant est rasée, afin de permettre à son âme de s’échapper plus aisément par le chakra de la rituel de purification est effectué, en déposant des cendres sur le front du mourant, quelques gouttes d’eau pour le bénir, ainsi que des feuilles de basilic sur sa bouche. La tête du mourant est orientée vers le sud, direction vers laquelle vont les famille dépose une image de la divinité préférée du défunt devant ses yeux. Une bougie est positionnée derrière sa tête, afin d’attirer l’âme à travers la fontanelle ou le septième chakra vers cette source hindouistes et la crémationEn Inde, les défunts sont enroulés dans un linceul, placés sur un brancard surplombant un bûcher fait d’environ un tiers de tonne de bois. Les défunts sont recouverts de fleurs, et sont brûlés. Les fleurs préférées consistent en des œillets d’Inde, en raison de leur caractère bûcher met environ six heures pour transformer l’enveloppe corporelle en cendres. Le feu revêt la symbolique d’une offrande au ciel. À ce moment, l’âme quitte le corps et chemine vers un niveau vibratoire supérieur. Si le rituel s’est déroulé correctement, l’âme du défunt existera sous une forme apparentée à celle d’un fantôme pendant une période d’environ 10 à 30 jours. Par la suite, l’âme devrait avoir atteint l’étape cendres sont recueillies et ensuite jetées le plus rapidement possible dans le fleuve Gange, ou un autre cours d’ ascètes ne sont pas brûlés sur un bûcher, étant donné qu’ils sont parvenus, à force d’effectuer d’innombrables exercices spirituels, à être consumés intérieurement. Leurs corps sont directement jetés à la rivière ou France, il n’est pas autorisé de placer les personnes décédées sur des bûchers funéraires. Le corps du défunt est déposé dans un cercueil et confié aux pompes funèbres. La législation actuelle ne permettant pas aux membres de la famille d’avoir accès aux parties techniques de l’incinération pour pratiquer leurs rituels, un système de visualisation permet néanmoins à ces personnes de respecter les pratiques d’ rituel de la toilette dans les obsèques hindouistesLes proches du défunt sont chargés du rituel de la toilette. Les soins de conservation sont interdits. Le défunt est lavé et baigné dans une eau onguent au beurre non salé dia est ensuite appliqué sur la peau. Le corps est recouvert d’un linceul blanc, pour symboliser la pureté de l’âme. En France, il peut s’agir d’un costume ou d’un sari. Les femmes sont parfois parées de rouge ou d’orange. Les couleurs dépendent de l’état matrimonial, de même que du statut occupé par la personne défunte au cours de sa famille se recueille pendant la veillée funéraireLa présence de la famille auprès du défunt est obligatoire dans les obsèques hindouistes. Les membres de la famille se réunissent au domicile du défunt, ou encore sur le lieu de cérémonie. Les prières sont très importantes, car elles aident le défunt à cheminer dans son parcours vers les niveaux vibratoires veillée se poursuit pendant trois jours suivant la mort. La famille dépose une lampe à l’huile près de la du corpsLe prêtre hindou, appelé brahmane, préside la cérémonie personnelle honorant le défunt. Cette cérémonie, désignée sous le nom de Puja, consiste en le récit d’un mantra en sanskrit, dans le but de bénir le corps du défunt est emmailloté dans un linge blanc, qui est recouvert de fleurs. Cette procession se rend jusqu’au lieu de la crémation, alors qu’une personne disperse de l’eau pour bénir le trajet. Le corps du défunt, surtout le dessus de la tête, est également aspergé d’eau pour le bénir. Les accompagnants scandent des paroles sacrées, des chants, et parfois exécutent des membres de la famille déposent des pétales de fleurs, ou encore des grains de riz, dans le cercueil du défunt avant qu’il ne soit fermé fils aîné de la famille du défunt, lui aussi revêtu de blanc, allume le bûcher funéraire. Dans certaines régions, le fils aîné scinde le crâne du défunt, afin d’aider encore plus l’âme à s’échapper de l’enveloppe France, le fils aîné donne l’aval aux spécialistes pour lancer la crémation. Il doit lui aussi se raser le crâne pour cette cérémonie. Ce rituel met l’emphase sur le septième chakra, le plus haut niveau vibratoire du corps physique, appelé Sahasrara, ou lotus aux mille pétales. Ce chakra se trouve au niveau de la fontanelle, sur le dessus de la tête. Car c’est par cette ouverture que l’âme se replie dans les autres niveaux la crémation, le fils aîné a également la responsabilité de disperser les cendres du défunt dans un cours d’ jours plus tardLe rituel de la crémation ayant pris fin, les obsèques ne s’arrêtent pas là pour les membres de la famille du les hindous considèrent que la mort pollue », ils effectuent des pratiques de purification pendant plusieurs jours suivant la membres de la famille vont traverser une période de treize journées, après le décès d’un de leurs proches, au cours desquelles ils vivront dans la modération. Ceci signifie qu’ils mangeront des mets végétariens et s’abstiendront de boire de l’alcool. Ils s’habilleront en noir et blanc, et ne porteront aucun bijou ni cérémonies hindouistes particulières sont tenues après le quatrième, le dixième et le quatorzième jour du décès. Ces cérémonies réunissent les membres de la famille, ainsi que les amis et les connaissances dans la demeure du défunt. Ils se recueillent pour prier période de deuil culmine avec le shubasvikaram, qui marque l’acceptation complète de l’état de mort ou transition du défunt, ainsi que le retour à la vie normale des membres de sa famille et ses an plus tardUn an après la crémation, les membres de la famille et les amis du défunt se réuniront de nouveau, en organisant une fête en l’honneur du défunt. Les prières récitées en pensant au défunt continuent de l’aider dans son cheminement vers des états vibratoires plus élevés.Lavie après la mort, le voyage de l'âme. by Gabriele. NOOK Book (eBook) $ 4.99. Sign in to Purchase Instantly. Available on Compatible NOOK Devices and the free NOOK Apps. WANT A NOOK? Explore Now. Get Free NOOK Book Sample. Buy As Gift. French 3892014183. 4.99 In Stock Overview Que ce soit à travers la mise en scène proposée par Platon les dernières heures avant la mise à mort de Socrate ou à travers le contenu du dialogue lui-même l’immortalité de l’âme et le lien âme-corps, le sujet principal du Phédon est la mort. Quelle doit être l’attitude du philosophe devant la mort ? Telle est la question que pose et à laquelle répond le dialogue de Platon intitulé le Phédon. Ce texte aura une longue postérité dans la réflexion antique sur la mort, que ce soit chez les stoïciens de l’époque hellénistique et romaine, pour qui Socrate est un modèle de sagesse et de vertu face à la mort, ou chez les néoplatoniciens de l’Antiquité tardive, pour qui la lecture et le commentaire du Phédon sont à l’origine de pratiques de purification de l’âme omniprésentes dans le mode de vie philosophique. Antonio Canova 1757-1822, Socrate boit la ciguë Quelle doit être l’attitude du philosophe face à la mort et comment Platon répond-t-il à cette question ? Tout d’abord, l’attitude du philosophe face à la mort est liée à deux postulats posés et défendus dans le Phédon l’immortalité de l’âme et le lien âme-corps. Et de ces deux postulats découle une certaine tâche, qui doit être celle du philosophe le soin de l’âme. En effet, si l’âme est immortelle, et si ce qu’il y a en moi de plus important est l’âme et non le corps, c’est de mon âme qu’il faut que je m’occupe en priorité, et non de mon corps Ainsi, d’une façon générale, cet homme-là [le philosophe], loin de s’occuper de son corps to sôma, se détache de lui autant qu’il peut, et tourne son attention vers son âme ê psuchê » Phédon, 64e, trad. M. Dixsaut. En quoi consiste le soin de l’âme ? Pour Platon, s’occuper de son âme, c’est détacher le plus possible l’âme du corps C’est donc tout d’abord dans les cas de cet ordre que se révèle le philosophe o philosophos quand il détache son âme le plus possible, et mieux que nul autre, du commerce qui l’unit au corps » Phédon, 64e-65a. Prendre soin de son âme signifie détacher le plus possible l’âme du corps, le corps étant comme une prison pour l’âme, le corps tenant l’âme prisonnière du monde sensible, de la matière, tandis qu’elle aspire, par sa nature incorporelle, à rejoindre le monde intelligible, ou, en d’autres termes, à atteindre la vérité. Si l’âme est clouée au corps pour reprendre une image du Phédon, elle ne peut se détacher de lui pour rejoindre les réalités intelligibles auxquelles elle aspire. Pour l’âme qui est trop attachée au monde sensible, le corps peut en effet être un obstacle à la contemplation des réalités absolues ou de la vérité, ce que Platon nomme dans le Phédon la pensée pure c’est-à -dire pure de tout lien avec le corps. Il faut donc se concentrer sur l’âme seule, et oublier le corps. Le passage suivant reprend ce nécessaire effort de l’âme qui cherche la vérité – Quand donc, dit Socrate, l’âme atteint-elle la vérité ê alêtheia ? En effet, lorsqu’elle entreprend d’étudier une question avec l’aide du corps, elle est complètement abusée par lui, cela est évident. – Tu dis vrai. – Donc, si jamais la réalité d’un être tôn ontôn apparaît à l’âme, c’est évidemment dans l’acte même de la pensée en tô logizesthai que cela a lieu ? – Oui. – Et l’âme pense logizetai mieux que jamais, sans doute, quand elle n’est troublée ni par l’ouïe, ni par la vue, ni par la peine, ni par le plaisir, et qu’elle s’est le plus possible isolée en elle-même dégagée du corps, et rompant dans la mesure du possible tout commerce et tout contact avec lui, elle aspire à ce qui est tou ontos. – C’est bien cela. – N’est-ce pas alors que l’âme du philosophe méprise le plus le corps, le fuit, et cherche à s’isoler en elle-même ? – C’est clair. Platon, Phédon, 65b-d. On a dans ce passage une claire distinction entre connaissance sensible d’une part, issue des sens, et qui nous trompe, et connaissance intelligible d’autre part, issue de la pensée pure. Et c’est uniquement cette dernière, la pensée pure, qui est capable d’atteindre la vérité, ce qui est. Or, c’est ce à quoi aspire l’âme connaître ce qui est, c’est-à -dire la vérité. Prendre soin de son âme, c’est donc détacher l’âme du corps, afin d’atteindre, par la pensée pure, la vérité. Telle est donc la tâche du philosophe détacher l’âme du corps, et se concentrer sur l’âme seule afin d’atteindre, par la pensée pure, la vérité. On peut donc dire que la vie du philosophe, en tant qu’il s’exerce, tout au long de sa vie, à détacher son âme du corps, est une préparation à la mort, puisque c’est précisément ce qui va se passer au moment de la mort l’âme va se séparer du corps. Et c’est en ce sens que la philosophie peut être définie comme un exercice préparant à la mort, de la même manière que la méditation de la mort, chez Marc Aurèle, est un exercice apportant la sérénité nécessaire au bonheur du philosophe stoïcien. Philosopher, c’est s’exercer à mourir Si au moment où elle se sépare, l’âme est pure kathara et n’entraîne avec elle rien qui vienne du corps …, cela ne revient-il pas à dire que cette âme pratique droitement la philosophie, et qu’elle s’exerce pour de bon à être morte sans faire aucune difficulté. Ne serait-ce pas cela s’exercer à la mort meletê thanatou ?» 80e-81a. Philosopher, c’est s’exercer à détacher l’âme du corps, et c’est donc aussi s’exercer à mourir. Pourquoi ? Parce que tout au long de sa vie, le philosophe va essayer le plus possible mais jamais complètement de détacher l’âme du corps, de séparer dès ici-bas, autant que faire se peut, l’âme du corps, détachement qui aura lieu effectivement au moment de la mort. Jacques-Louis David, La mort de Socrate 1787 Alors comment détacher l’âme du corps ? Que doit faire le philosophe pour séparer le plus possible l’âme du corps ? Qu’est-ce que ça veut dire, concrètement, s’exercer à mourir ? Il doit faire deux choses, qui sont liées l’une à l’autre Il doit calmer les désirs et les passions, c’est-à -dire les clous qui attachent l’âme au corps Chaque plaisir, chaque peine, c’est comme s’ils possédaient un clou avec lequel ils clouent l’âme au corps, le fixent en lui, et lui donnent une forme qui est celle du corps, puisqu’elle tient pour vrai tout ce que le corps peut bien lui déclarer de tel » Phédon, 83c-d. Prendre ses distances par rapport aux plaisirs et aux peines, qui clouent l’âme au corps, tel est donc l’objectif du philosophe L’âme du vrai philosophe pense donc que rien ne doit être opposé à cette libération [la libération du corps] ; aussi se tient-elle à l’écart des plaisirs, des désirs, des peines, des craintes, autant qu’il est en son pouvoir » Phédon, 83b. Mais ce n’est pas tout. Puisqu’il ne doit pas suivre ce que lui dit le corps, que doit-il faire ? Il doit s’adonner le plus possible à ce que Platon nomme la pensée pure, qui permet, en se détachant pour un moment de tout lien avec le corps, de contempler les réalités absolues, ce qui est. Voilà comment Socrate décrit la vie philosophique, et plus particulièrement la vie de l’âme du philosophe Elle met au calme ses passions, elle suit les pas du raisonnement, elle ne cesse d’être attentive, elle contemple theômenê le vrai to alêthes, le divin to theion, ce qui n’est pas objet de l’opinion, elle en fait sa nourriture. Elle croit qu’elle doit vivre ainsi toute sa vie, et qu’une fois venue l’heure de sa fin, elle s’en ira vers ce qui est conforme à sa nature, vers ce qui lui ressemble, et qu’elle sera délivrée de l’humaine misère » Phédon, 84a-b. Prendre ses distances avec les peines et les plaisirs corporels pour atteindre l’indépendance de la pensée, voilà , concrètement, ce que signifie, pour Platon, apprendre à mourir. Tel est, pour Platon, l’exercice de préparation à la mort. Maintenant, voici deux objections courantes à l’attitude de Socrate face à la mort auxquelles j’aimerais répondre à partir de ma lecture du Phédon Détacher l’âme du corps, n’est-ce pas précisément ce qui se passe lors de la mort physique ? Pour Platon, effectivement, lorsque je meurs, mon âme se détache du corps, et se réalise alors vraiment ce que le philosophe a tenté de faire toute sa vie séparer l’âme des liens tenaces qui l’attachent au corps. Dans ce cas, pourquoi ne pas attendre tranquillement la mort, et profiter de la vie dans le monde sensible, en attendant la mort, qui viendra précisément séparer l’âme du corps ? Pour répondre à cette objection, Platon précise ceci s’exercer tout au long de sa vie à détacher l’âme du corps facilite la séparation de l’âme et du corps au moment de la mort. Au contraire, clouée au corps tout au long de sa vie, par les peines et les plaisirs auxquels elle s’est attachée, et qu’elle a tenue pour vrais, l’âme se détachera difficilement du corps au moment de la mort. Et si je dois prendre soin de mon âme, c’est non seulement au moment de la mort, mais tout au long de ma vie, car détacher l’âme du corps n’est pas si simple et demande beaucoup d’effort. C’est aussi en cela que la philosophie est un exercice, c’est-à -dire un effort soutenu pour détacher l’âme du corps. Et comme tout exercice, il doit être répété pour être couronné de succès. Buste de Socrate Comment comprendre la joie de Socrate au moment de mourir ? Le moment de la mort est le couronnement d’une vie d’effort consistant à séparer le plus possible l’âme du corps. D’où l’attitude de Socrate face à la mort. Ce n’est pas un moment triste, au contraire, mais l’accomplissement d’une vie entière, d’une vie d’effort enfin récompensée. Voilà comment il faut comprendre la sérénité de Socrate face à la mort Si tout cela est vrai, il y a grand espoir, pour qui est arrivé là où je me rends maintenant, d’acquérir en suffisance, et là -bas plus que partout ailleurs, ce qui a été pour nous le but d’un si grand effort tout au long de notre vie passée. Aussi ce voyage, celui qui à présent m’est prescrit, s’accompagne-t-il d’une noble espérance, et cela vaut pour tout homme qui estime que la réflexion est prête à s’exercer, puisqu’elle est comme purifiée » Phédon, 67b. Si la pensée est ce qu’il y a de plus beau ici-bas, le philosophe n’a pas à s’attrister de la mort, car il retrouvera la pensée pure après la mort. Ce serait pour lui le comble de l’illogisme de commencer à craindre la mort à la fin de sa vie, au moment où il peut atteindre sans effort ce qu’il a tenté d’atteindre avec beaucoup de difficulté tout au long de sa vie. J’aimerais pour terminer remettre le Phédon dans le contexte plus général de la philosophie antique, et plus particulièrement de la philosophie envisagée comme manière de vivre, par opposition à un simple discours théorique. Nous avons vu en effet que le philosophe, pour Platon, doit prendre soin de son âme, et que la philosophie platonicienne peut donc être définie comme une thérapie ou une thérapeutique de l’âme. Pour Platon, philosopher, c’est prendre soin de son âme, en la détachant le plus possible du corps et de la matière. Or, prendre soin de son âme, c’est prendre soin de soi-même. Ce qui me définit, pour Platon, en effet, c’est d’abord et avant tout mon âme. Philosopher, c’est donc avant toute chose prendre soin de soi, ce que confirme le passage suivant du Phédon C’est en ayant souci de vous-mêmes epimeleia que tout ce que vous pourrez faire procurera de la joie. Mais si vous n’avez pas de souci de vous-mêmes, alors même si vous avez pris tous les engagements possibles, vous n’en serez pas plus avancés » Platon, Phédon, 115b. On voit bien ici tout ce qu’implique la philosophie platonicienne. Nous avons vu que le soin de l’âme nécessitait une certaine attitude du philosophe vis-à -vis des plaisirs et des peines, un certain détachement à leur égard, et qu’il leur demandait également une tâche bien précise s’adonner le plus possible à la pensée pure. Le soin de l’âme nécessite donc une certaine manière de vivre, et engage toute la vie du philosophe. Devenir philosophe, c’est s’engager dans un certain mode de vie. Ce n’est pas seulement penser certaines idées comme vraies et d’autres comme fausses, mais c’est choisir de vivre d’une certaine manière, en fonction d’un objectif précis la séparation de l’âme et du corps, préparation quotidienne à la mort physique et au détachement de l’âme de son enveloppe corporelle. Crédits Antonio Canova, Socrate boit la ciguë, par Fondazione Cariplo, Licence CC BY-SA; Jacques-Louis David, La mort de Socrate, Domaine public; Socrates, par Ben Crowe, Licence CC BY. Citer ce billet Maël Goarzin, "Apprendre à mourir lecture du Phédon de Platon". Publié sur Comment vivre au quotidien? le 22 septembre 2017. Consulté le 27 août 2022. Lien Maisce qui est sûr, c'est que vous avez vécu là un moment unique, un très beau témoignage de la survivance de l'âme au phénomène de la mort. Oui, je dirai très humblement que ceux qui nous quittent continuent de nous accompagner. Votre mère a voulu vous montrer qu'elle était toujours là , très certainement. La mort ne peut effacer tout l'amour qu'elle a pour vous. Le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam nous a donné une description longue et détaillée concernant ce qui se passe lorsqu'une personne décède. Ses propos nous ont été rapportés par Al Barâ Ibn Âzîb radhia Allâhou anhou, qui raconteNous sommes sortis vers Baqi' le cimetière de Médine, un jour à l'occasion d'un enterrement, en compagnie du Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam. Lorsque nous arrivâmes, la tombe n'était pas encore creusée; le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam s'assit et nous nous assîmes autour de lui, nous étions tellement silencieux et tranquilles que c'était comme s'il y avait des oiseaux sur nos têtes. Il sallallâhou alayhi wa sallam avait un bâton dans sa main qu'il utilisait pour gratter la terre. Il leva alors la tête et dit, en deux ou trois fois "Demandez la protection d'Allah contre le châtiment de la tombe." Puis il dit Le serviteur croyant, lorsqu'il est sur le point de quitter ce monde et de passer dans l'Autre Al Âkhirah, des anges au visage resplendissant descendent du ciel –c'est comme si leur visage était un véritable soleil-, emportant avec eux un linceul et du parfum provenant du Paradis. Ils s'asseyent avec lui et ils sont tellement nombreux qu'ils arrivent jusqu'où porte le regard. Puis, vient l'ange de la mort malak oul mawt qui s'assoit auprès de sa tête et dit "Ô âme pure ! Sors et viens rejoindre un pardon et un agrément venant d'Allah." Le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam ajouta Elle l'âme s'écoule et sort alors aisément comme la goutte coule de l'outre. L'ange de la mort la saisit; mais dès qu'il l'a prise, les autres anges présents ne la laisse pas entre ses mains un instant; ils la portent à leur tour et la posent dans le linceul et la parfument. Emane alors d'elle un parfum comparable à la meilleure flagrance de musc qui puisse être trouvée sur terre. Il sallallâhou alayhi wa sallam continua Ils les anges concernés montent alors en l'emportant. Ils ne passent en sa compagnie auprès d'aucun groupe d'anges sans que ceux-ci ne s'enquièrent "Quelle est donc cette âme pure ?" Ils répondent alors "C'est celle de Un tel, fils d'untel", et ils la nomment en citant les plus beaux prénoms par lesquels on le désignait dans ce monde, jusqu'à ce qu'ils arrivent avec elle au ciel le plus proche. Ils demandent la permission d'entrer et celle-ci leur est accordée. L'accueillent alors ceux qui vont la conduire au ciel suivant, jusqu'à ce qu'elle parvienne au septième ciel. Allah -l'honoré et l'exalté- dit "Consignez le Livre de mon serviteur dans le 'illiyîn au sujet duquel le Qour'aane dit qu'il s'agit d'" un livre cacheté ! Les rapprochés d'Allah les Anges en témoignent", c'est à dire le Livre des bons serviteurs... et retournez le vers la terre, parce que c'est d'elle que je les ai créé, c'est vers elle que je les retourne, et c'est d'elle que je les retirerai une nouvelle fois" Il sallallâhou alayhi wa sallam continua Son âme est donc ramené à son corps. Deux anges viennent alors, le font s'asseoir et lui demandent "Qui est ton seigneur ?" Il répond "Mon Seigneur est Allah." Il lui demandent ensuite "Quelle est ta religion ?" Il réplique "Mon dîn est l'Islam". Il le questionnent encore "Qui est cet homme qui a été envoyé vers vous ?" Il dit "Il est le Messager d'Allah." Il lui demandent enfin "Et d'où tiens-tu ta connaissance au sujet de ce que tu affirmes ?" Il réplique "J'ai lu le Livre d'Allah, j'ai apporté foi en lui et j'ai attesté de sa véracité." Un appel est alors lancé du ciel "Mon Serviteur a dit la vérité. Tapissez donc le Paradis pour lui, habillez-le de vêtements du Paradis et ouvrez lui une porte celle-ci." Il sallallâhou alayhi wa sallam dit Lui parviennent alors sa brise et son parfum; sa tombe est élargie jusqu'où porte le regard. Il sallallâhou alayhi wa sallam ajouta Et un homme au beau visage, bien habillé et parfumé vient auprès de lui et lui dit "Accepte la bonne nouvelle qui va te réjouir Voici le jour qui t'avait été promis." Il le défunt lui dit alors "Qui es-tu ? Ton visage est celui de la personne qui apporte le bien." Il répondra "Je suis la matérialisation de tes bonnes ½uvres." Il le défunt demandera alors "Ô mon Seigneur ! Fais survenir l'Heure dernière, afin que je puisse retourner auprès de ma famille et de mes biens."Le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam dit ensuite Et le serviteur kâfir 1, lorsqu'il est sur le point de quitter ce monde et de passer dans l'Autre, des anges au visage noirci descendent du ciel vers lui avec de la bure. Ils s'asseyent avec lui et ils sont tellement nombreux qu'ils arrivent jusqu'où porte le regard. Puis, vient l'ange de la mort malak oul mawt qui s'assoit auprès de sa tête et dit "Ô âme répugnante ! Sors vers la colère et le mécontentement d'Allah." Le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam dit L'âme se répand alors partout dans son corps et il l'arrache comme on arrache une broche de la laine trempée. Il la saisit; mais dès qu'il l'a prise, les autres anges présents ne la laisse pas entre ses mains un instant; ils la portent à leur tour et la posent dans cette bure. Emane alors d'elle une puanteur comparable à la pire pestilence d'un cadavre qui puisse être trouvée sur terre. Ils les anges concernés montent alors en l'emportant. Ils ne passent en sa compagnie auprès d'aucun groupe d'anges sans que ceux-ci ne s'enquièrent "Quelle est donc cette âme répugnante ?" Ils répondent alors "C'est celle de Un tel, fils d'untel", et ils la nomment en citant les pires prénoms par lesquels on le désignait dans ce monde, jusqu'à ce qu'ils arrivent avec elle au ciel le plus proche. Ils demandent la permission d'entrer et celle-ci leur est refusée. Le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam récita alors le passage du Qour'aane faisant allusion à cela "... les portes du ciel ne leur seront pas ouvertes, et ils n'entreront au Paradis que quand le chameau pénètre dans le chas de l'aiguille." Sourate 7 / Verset 40 Allah -l'honoré et l'exalté- dit "Consignez Son Livre dans le sidjîn au sujet duquel le Qour'aane dit qu'il s'agit d' "un livre déjà cacheté achevé", le Livre des libertins... dans la terre inférieure ou profonde." Son âme est alors jetée – puis le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam récita un autre passage coranique "... car quiconque associe à Allah, c'est comme s'il tombait du haut du ciel et que les oiseaux le happaient, ou que le vent le précipitait dans un abîme très profond." Sourate 22 / Verset 31 Son âme est donc ramenée à son corps et deux anges viennent alors, le font s'asseoir et lui demandent "Qui est ton seigneur ?" Il répond "Ah ! Ah ! Je ne sais pas..." Il lui demandent ensuite "Quelle est ta religion ?" Il réplique "Ah ! Ah ! Je ne sais pas...". Il le questionnent encore "Qui est cet homme qui a été envoyé vers vous ?" Il dit "Ah ! Ah ! Je ne sais pas..." Un appel est alors lancé du ciel "Il a menti. Tapissez donc l'Enfer pour lui et ouvrez lui une porte vers le Feu." Lui parviennent alors les effets de sa chaleur et son vent brûlant; sa tombe se rétrécit sur lui au point où ses côtes se retrouvent emboîtés les uns dans les autres. Un homme au visage laid, mal vêtu et puant vient auprès de lui et lui dit "Accepte la nouvelle qui va te déplaire Voici le jour qui t'avait été promis." Il le défunt lui dira alors "Qui es-tu ? Ton visage est celui de la personne qui apporte le mal." Il répondra "Je suis la matérialisation de tes ½uvres malsaines." Il le défunt demandera alors "Ô mon Seigneur ! Ne fais pas survenir l'Heure dernière, et ce, apparemment, afin qu'il ne soit pas jugé définitivement et qu'il n'ait pas à supporter des tourments encore plus terribles." Référence Mousnad Ahmad, Moustadrak Hâkim, Mousannaf Ibn Aby Chaybah, avec quelques variations. La version citée par l'Imâm Ahmad est authentifiée par Cheikh Choueïb Arnâoût et Cheikh Albâni certaines parties de ce long Hadith sont présentes notamment dans les Sounan Abi Dâoûd, Ibn Mâdja et Nasaï. Des critiques ont été faites par certains savants concernant l'authenticité de ces rapports, mais Ibn Qayyim s'attache à répondre longuement à celles-ci dans ses annotations des Sounan Abi Dâoûd – Voir pour cela ses "Ta'liqât" sur le Hadith N° 4127Dans une autre version de ce Hadith présente dans les Sounan Abi Dâoûd, on trouve quelques indications supplémentaires concernant les châtiments qui attendent cette personne Le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam dit ainsi qu'un ange aveugle et sourd et qui ne risque donc pas d'éprouver de la pitié est alors envoyé pour cette personne, emportant avec lui un maillet en fer tel que, s'il l'utilisait pour frapper une montagne, celle-ci serait réduite en poussière. Le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam ajouta Cet ange l'assène alors avec ce maillet un coup tellement puissant que toutes les créatures, d'est en ouest, l'entendent, exception faite des hommes et des djinns. Le défunt est ainsi réduit en poussière, puis son âme lui revient et son corps reprend forme, pour continuer à subir ainsi le châtiment. Les propos du Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam qui ont été cités répondent clairement, je pense, à votre question. Néanmoins, par rapport au contenu même du Hadith cité, je tiens à apporter quelques précisions complémentairesDans le récit que fait le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam, il est question, à un moment donné, du retour de l'âme du défunt vers son corps. Il convient de souligner, comme l'ont fait d'illustres savants comme Ibn Qayyim et Ibn Abil 'Izz Al Hanafi que ce retour de l'âme vers le corps n'est que partiel et se produit dans le monde intermédiaire Al barzakh Le lien qui les unit alors n'est pas comparable à celui qui existait lorsque la personne était en vie dans ce monde. Ce retour de l'âme ne peut donc être considéré comme étant une résurrection à part entière, le corps ne retrouvant pas la vie. En fait, le lien avec l'âme dans le barzakh ne permet au corps que d'entretenir une perception limitée, qui lui suffit notamment à entendre les pas de ceux qui s'éloignent de la tombe après l'enterrement, à répondre aux questions posées par les anges...., comme évoqué dans des Hadiths authentiques. Le contenu du Hadith cité ne contredit donc en aucune façon un quelconque énoncé coranique, contrairement à ce qu'affirme Ibn Hazm Pour plus de détails, voir les écrits de Ibn Qayyim et de Ibn Abil 'Izz Al Hanafi – "Char'h Aqîdat it tahâwi" – Page 399Par ailleurs, le Hadith de Barâ Ibn 'Âzib radhia Allâhou anhou et bien d'autres encore, ainsi que des passages coraniques attestent de l'exactitude d'une croyance unanimement admise par les "Ahl ous Sounnah wal Djamâ'ah", l'orthodoxie musulmane. Cette croyance est exprimée par l'Imâm Abou Dja'far At Tahâwi en ces termes "Nous croyons en la réalité du châtiment de la tombe pour celui qui le mérite, ainsi qu'en la réalité du questionnement, par Mounkar et Nakîr deux anges, du défunt dans sa tombe, au sujet de Son Seigneur, de sa religion et de son Prophète, suivant ce qui a été énoncé par les Traditions rapportées du Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam et des Compagnons radhia Allâhou anhoum. Et la tombe peut constituer soit un jardin, parmi les jardins du Paradis, ou un fossé, parmi les fossés de l'Enfer."Wa Allâhou A'lam !Et Dieu est Plus Savant !-
6août 2017 - Découvrez le tableau "la vie après la mort" de Christine sur Pinterest. Voir plus d'idées sur le thème la vie après la mort, apres la mort, spiritualité.
HomeAudiobooksBody, Mind, & SpiritLes échos de l'âme Le voyage de l'âme au-delà de la lumière à travers la vie, la mort et la vie après la mort Les échos de l'âmeDescription"C’était le dimanche des Rameaux, Echo Bodine a prié pour obtenir une meilleure compréhension des mondes spirituels et, trois jours plus tard, elle partait pour un fabuleux voyage. Laissant son corps derrière elle, elle a traversé la vie, la mort et elle est même allée au-delà , dans ce qu’elle nous présente comme une vision époustouflante de la vie après la échos de l’âme s’avère aussi réconfortant qu’éclairant. L’auteure vous invite doucement à explorer les royaumes célestes encore inconnus. Ses images inspirantes nous présentent une vision d’espoir de la vie après la mort ou, comme Echo aime à l’appeler, de la collation des grades — le moment où nous rentrons au bercail. Cette vision positive et inspirante de l’Au-delà vous laissera plein d’espoir, si ce n’est d’admiration."Body, Mind, & SpiritNew Age & SpiritualityAll categoriesAbout the authorReviewsWhat people think about Les échos de l'âme a review optionalReader reviews mrQgR7.